29 nov.-1 déc. 2017 Tours (France)

Axes de réflexion

Dans une perspective essentiellement sémiologique, pragmatique, cantologique, artistique et esthétique, on abordera quatre champs principaux d’analyses :


1°) La diversité des lieux dans lesquels Barbara se produit au cours de sa carrière, diversité qui permet de mieux cerner le rapport qu’elle entretient avec la scène et le public :
- les cabarets (1954-1964) : les premières expériences en Belgique, le succès rencontré à L’Écluse à Paris ;
- les salles (1961-1978) de music-hall : Bobino, l’Olympia ;
- les théâtres (1987-1993) : Mogador, Châtelet + le cas particulier de Barbara comédienne au Théâtre de la Renaissance, tenant le rôle-titre dans Madame, pièce de Remo Forlani (1970) ;
- les scènes insolites (années 1980) : le cirque de Pantin, les hôpitaux, les prisons ;
- le « hors-scène » : la loge de Barbara, Barbara dans les coulisses ;
- la scène « privée » : la Grange-aux-loups, atelier situé dans une dépendance de sa propriété de Précy-sur-Marne, dans lequel elle conçoit et répète ses spectacles avec ses musiciens ;
- Barbara sur la scène « médiatique » : Barbara et la presse, Barbara à la radio et à la télévision, les campagnes promotionnelles de ses spectacles.


2°) La genèse, le déroulement et la réception par le public et les médias des concerts les plus marquants de Barbara, ceux qui constituent des étapes-clés dans sa carrière :
- 1963 : la révélation au grand public sur la scène du Théâtre des Capucines (création de la chanson Nantes) ;
- 1964 : les concerts donnés au Junges Theater de Göttingen ;
- 1965-1966 : la reconnaissance et le succès à Bobino (création de la chanson Ma Plus belle histoire d’amour) ;
- 1968 : la conquête de l’Olympia ;
- 1981 : Pantin ;
- 1986 : le spectacle musical Lily Passion avec Gérard Depardieu sur la scène du Zénith à Paris ;
- 1994 : le dernier concert à Tours.


3°) La « méthode » avec laquelle Barbara élabore et prépare ses spectacles :
- l’architecture musicale : le choix et l’ordre des chansons, la création de chansons jamais enregistrées en studio, l’écriture des arrangements musicaux, l’accompagnement des musiciens ;
- les éléments de scénographie : éclairages et jeux de lumières, costumes, accessoires (le rocking-chair), disposition du piano, rideau, fond de scène ;
- les répétitions.


4°) La performance de Barbara en scène, son jeu de scène :
- l’interprétation des chansons, la voix de Barbara ;
- les éléments de mise en scène, le corps de Barbara : l’entrée en scène, la gestuelle, la théâtralité barbaresque, la relation avec le piano, la sortie de scène, les rappels ;
- la relation avec le public : relation placée à la fois sous le signe de l’affectif, de l’intime (la chanson comme dialogue, comme conversation, et surtout comme acte d’amour) et du sacré (la chanson comme mission religieuse, les éléments de rituel, la ferveur du public) ;
- l’influence, l’impact de Barbara sur les artistes de la nouvelle scène française (« l’héritage barbaresque »).

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